Le syndrome métabolique : définition & prévention

Un syndrome n’est pas une pathologie, c’est pourquoi le syndrome métabolique n’est pas une maladie, mais il est évoqué lorsqu’une association d’anomalies est constatée. Physiquement, il se manifeste par un tour de taille anormalement élevé et par d’autres dysfonctionnements, invisibles en l’absence d’analyses sanguines. Il apparait en général autour de la cinquantaine, lié à un ralentissement des métabolismes. L’évolution d’un syndrome métabolique peut être grave et les personnes présentant certains symptômes doivent prendre des mesures préventives pour éviter de développer certaines maladies, notamment cardiaques et cardio-vasculaires, ou liées au diabète de type 2.

Quels sont les symptômes qui font craindre le syndrome métabolique ?

Le syndrome métabolique est également dénommé « syndrome X ». Il répond aussi au charmant surnom de « syndrome de la bedaine », ce qui vous donne une indication sur le premier de ses symptômes !

C’est la concomitance de 5 symptômes qui le définit et qui engendre les facteurs de risque. Pour être considéré comme atteint du syndrome métabolique, il faut que vous présentiez au moins trois des cinq symptômes suivants.

1 – L’obésité abdominale

Lorsque l’on évoque le syndrome de la bedaine, il ne s’agit pas d’un simple petit ventre rebondi, mais bien d’un tour de taille disproportionné : un embonpoint abdominal. Cela se traduit par un tour de taille supérieur à 80 cm pour les femmes et à 94 cm pour les hommes.

2 – L’excès de sucre dans le sang

L’excès de sucre dans le sang engendre une glycémie trop élevée, c’est ce qu’on appelle l’hyperglycémie. Le taux normal est de 5,6 mmol/l (millimoles de glucose par litre de sang). La mesure peut également être affichée en milligrammes de glucose par décilitre de sang, comme c’est le cas aux États-Unis ; la norme est dans ce cas de 100 mg/dl.

Au-delà de ces chiffres, vous devenez une personne à risque pour le diabète de type 2.

3 – La tension artérielle trop élevée

Votre tension artérielle ne doit pas dépasser 130-85 mm Hg.

4 – Les taux de cholestérol anormaux

On reconnaît deux types de cholestérol, le bon (HDL) et le mauvais (LDL), en déterminant la quantité de lipides dans la circulation sanguine. Pour définir le syndrome métabolique, c’est le taux de bon cholestérol qui est pris en compte. Il a pour mission d’épurer les artères et les veines, afin de leur permettre de diriger le mauvais cholestérol en direction du foie pour qu’il y soit éliminé.

Le taux de bon cholestérol doit rester inférieur à 1,0 mmol/l (40 mg/dl) chez les hommes et 1,3 mmol/l (50 mg/dl) chez les femmes.

5 – Les taux de triglycérides sanguins élevés

Les triglycérides sont des lipides, donc des graisses essentielles à notre organisme. Elles nous servent de réserve d'énergie, mais doivent demeurer sous un seuil inférieur ou égal à 1,7 mmol/l, ou 150 mg/dl.

Qui sont les personnes à risque et comment prévenir le syndrome métabolique ?

L’hérédité

Si vous connaissez des cas de syndrome métabolique dans votre famille, vous devez surveiller votre santé et procéder à des dépistages, car ce syndrome est héréditaire.

Même si vous ne présentez pas de problème de tour de taille, il est conseillé d’effectuer des contrôles de routine avec un professionnel de santé, car vous n’avez aucun moyen de déceler vous-même une anomalie de votre glycémie, votre tension artérielle ou votre tension.

Le surpoids

Le dérèglement des différents taux sanguins dans les symptômes évoqués ci-dessus sont provoqués par une alimentation déséquilibrée et un manque d’exercice physique. Les personnes présentant un embonpoint assez important, et a fortiori les personnes obèses, représentent une cible évidente.

Pour retrouver une silhouette normale, vous devez déjà supprimer tous les aliments caloriques et surtout trop riches en sucres et en gras. Oubliez les plats cuisinés industriels. Ils représentent le contraire absolu de ce qu’il vous faut : ils sont pauvres en nutriments et riches en éléments indésirables (graisses saturées, sel et sucre).

Ce qu’il vous faut, c’est privilégier une alimentation équilibrée, riche en graisses polyinsaturées, plus connues sous le nom d’oméga 3, et monoinsaturées, les oméga 9. Vous les puiserez dans certains poissons, fruits et légumes frais qui vous fourniront également la ration de vitamines et nutriments dont votre organisme a besoin quotidiennement.

Encore récemment, le syndrome métabolique touchait prioritairement les personnes au-delà de 50 ans. Désormais, on le voit grappiller du terrain chez des sujets plus jeunes, voire très jeunes, notamment aux États-Unis, chez les petits obèses. Or, la France a malheureusement copié certains us et coutumes détestables du temple de la malbouffe. On le constate déjà dans la population adolescente, avec une proportion alarmante de jeunes obèses, ou en voie de le devenir. Il est urgent de revenir à une nourriture plus saine et à une meilleure hygiène de vie globale.

Le manque d’activité physique

Le manque d’activité physique est aussi devenu un phénomène inquiétant de nos jours, lié à l’évolution de nos modes de vies et activités, de plus en plus sédentaires.

Il n’est pas question de faire du sport à outrance, mais déjà de vivre une vie « normale » : marcher ou prendre le vélo, plutôt que prendre la voiture pour les petites distances, ne pas emprunter systématiquement l’escalator ou l’ascenseur, prendre le temps de se promener, de jouer avec les enfants dehors, etc. Si vous pratiquez en plus un sport régulièrement, c’est encore mieux, mais ce n’est pas obligatoire. L’idéal est de pratiquer une activité physique au moins 30 minutes par jour, 5 fois par semaine : marche rapide, nage, jogging, vélo....

Lorsque vous retrouvez une activité physique normale, c’est toute votre vie qui change. Vos muscles consomment les graisses et sucres qui empoisonnaient votre organisme, vous retrouvez votre silhouette, vous vous sentez mieux dans votre corps, plus léger, mais aussi beaucoup plus dynamique, etc.

Les principaux risques et conséquences engendrés par le syndrome métabolique

Le syndrome métabolique peut déclencher des pathologies graves qui vont ensuite vous poursuivre toute votre vie.

Les risques cardio-vasculaires

Les résultats des nombreuses études menées sur le syndrome métabolique estiment que la probabilité d’être victime d’un accident cardiovasculaire est multipliée par trois ou quatre. En effet, vous cumulez tous les symptômes qui en déclenchent le processus : hypertension, surpoids, sédentarité, régime alimentaire inapproprié, etc.

L’insulinorésistance

Autre conséquence désastreuse du syndrome métabolique, l’insulinorésistance. L’insuline est une hormone produite par le pancréas et sa mission est de réguler le taux de glucose dans le sang, en favorisant son assimilation par les cellules et sa conversion en énergie.

Si vous accumulez les comportements délétères, avec un manque d’activité physique et une mauvaise alimentation, vous accumulez du gras qui va se fixer autour de la taille et produire du cholestérol. La combinaison de ces deux processus perturbe l’insuline qui n’arrive plus à accomplir sa tâche.

Vous développez alors une résistance à l’insuline et votre organisme ne gère plus votre glycémie de façon satisfaisante. Comme votre taux de sucre augmente, votre pancréas entre en réaction et s’épuise à produire de l’insuline pour compenser. Voilà comment apparaît l’intolérance au glucose et le diabète de type 2 qui s’ensuit.

Le diabète est une maladie qui n’est pas anodine et qui peut réduire votre espérance de vie, car il opère des bouleversements dans l’ensemble de votre organisme et engendre de nombreux risques :

  • Infarctus du myocarde, car votre cœur et vos artères coronaires sont affectés ;
  • Cécité, car le diabète porte atteinte aux veines irriguant la rétine ;
  • Insuffisance rénale chronique à cause du vieillissement prématuré des reins ;
  • Hypertension artérielle et artérite, avec une issue souvent dramatique, car elle oblige à amputer les membres qui sont touchés ;
  • Neuropathie : avec le temps, le diabète diminue la sensibilité dans les jambes, ce qui affecte considérablement votre agilité, sinon votre mobilité ;
  • Ulcération des pieds : les extrémités sont les plus sensibles et l’ulcération provient de la difficulté à cicatriser.

Vous l’aurez compris le syndrome métabolique n’est pas une pathologie mais s’il n’est pas suffisamment pris en charge et contrôlé, certaines maladies pourront en découler… Ainsi une bonne prévention et prise en charge vous permettra d’entretenir votre silhouette et vous sentir bien dans votre corps, mais aussi entretenir votre santé en luttant contre les augmentations de taux de sucres et de cholestérol dans le sang. En complément d’une meilleure hygiène de vie et de conseils hygiéno-diététiques il existe également des produits de santé naturelle qui pourront agir sur les différents facteurs du syndrome métabolique.